La révolution donne du courage

Le centre Al Nadeem en Égypte

13/08/2013   Temps de lecture: 1 min

Après la révolution égyptienne au début de 2011, le gouvernement des Frères musulmans a dissout l’appareil de sécurité de l’État particulièrement redouté mis en place par Moubarak. Il a toutefois laissé en poste de nombreux militaires et policiers impliqués dans des actes de torture et de violence. Leur expérience de la capacité à briser les tabous sociaux et le pouvoir des gouvernants a permis aux victimes de se faire entendre. En novembre 2012, des milliers de personnes, au nombre desquelles figurait Aida Saif Al-Dawla, directrice du centre Al Nadeem, nouveau partenaire de medico au Caire, ont manifesté au Caire contre la culture de l’impunité. Dans son allocution, la défenderesse des droits de l’homme a accusé le président Morsi de 150 cas prouvés de torture dans les cent premiers jours de son entrée en fonction. Le centre Al Nadeem offre un soutien psychologique aux victimes de tortures, aide les femmes victimes de violences, souvent conjugales, fondées sur le sexe et assiste les réfugiés africains en Égypte. Loin d’être intimidé, le centre (qui est dirigé par des femmes) critique l’assemblée constitutionnelle qui est dominée par les partis religieux. Les droits des femmes ne doivent pas être restreints et une interdiction absolue de la torture doit enfin avoir un statut constitutionnel.


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