Israel-Palestine

La clinique ouverte prodigue ses soins à tous

PHR-IL : des réfugiés en Israël

19/08/2014   Temps de lecture: 3 min

L'organisation des « Médecins pour les droits de l'homme - Israël » se compose de plus de 3 000 volontaires qui s'engagent en faveur de la réalisation du droit à la santé pour tous en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés, et ce que l’on détienne un titre de séjour ou non.

C'est dans une petite rue latérale, non loin du marché aux puces de Jaffa, que se trouve la discrète clinique ouverte de l'association « Médecins pour les droits de l'homme - Israël ». Il y a quelques années encore, le quartier autour du marché aux puces semblait être délabré. Entretemps, des restaurants accueillant des touristes et des Israéliens se sont installés dans les boutiques et dépôts de meubles usagers et bazars autrefois miteux. D'anciennes maisons, autrefois arabes, ont été rachetées et rénovées à grand frais. La gentrification de Jaffa est en plein essor.

La partie Sud pauvre de Tel Aviv, où ont afflué de nombreux réfugiés africains, est directement accolée à Jaffa. La clinique est ainsi facilement accessible et, pour de nombreuses personnes n'ayant pas de titre de séjour, elle est ainsi le seul endroit où elles peuvent se rendre en cas de maladie. Sur les 50 000 réfugiés et plus se trouvant en Israël, plus de 80 % viennent d'Érythrée et du Soudan, des pays dans lesquels Israël s'est engagée par traité à ne pas expulser. En même temps, la demande d'asile déposée par des personnes de ces pays a, jusque récemment, toujours été rejetée. Pour la majorité de ces personnes, cela signifie qu'elles ne peuvent ni travailler ni être soutenues de façon adéquate par l'État. Nombre d'entre elles sont doc des travailleurs clandestins. On s’en rend compte bien vite quand on voit qui, dans les restaurants et les bars, fait la vaisselle, sort les poubelles et nettoie les toilettes.

Ces personnes sont, pour une grande part, livrées à elles-mêmes. La plupart d'entre elles ne sont pas assurées et leurs employeurs ne sont pas obligés de leur verser un salaire minimum. L'accès aux soins de santé publique est aussi refusé aux réfugiés, ce qui est également le sort des quelque 7 000 personnes qui, en fuyant vers Israël, ont été victimes de mauvais traitements. Quand leur vie n'est pas directement en danger, elles ne bénéficient d'aucuns soins médicaux de la part des pouvoirs publics.

Dans la clinique ouverte, le personnel israélien, se composant pour une grande part de volontaires, examine, soigne et conseille jusqu'à 4 000 personnes chaque année. Le transfert, dans le cas de traitements compliqués, vers d'autres institutions fait partie des services offerts, tout comme les conseils juridiques et la prise en charge psychologique. En plus des réfugiés et des demandeurs d'asile, la clinique soigne également toutes les autres personnes qui n'ont pas accès au système de soins de santé israélien tels que les travailleurs immigrés dépourvus de titre de séjour ou les Palestiniens sans statut en Israël.

medico coopère depuis plus de dix ans avec l'association « Médecins pour les droits de l'homme - Israël (Physicians for Human Rights-Israel - PHR-IL) » et a soutenu l'organisation des droits de l'homme en 2013 en lui allouant un montant de 55 165 euros.


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